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Comment fonctionnent l’odorat et le goût chez le chat

Le 27 août 2020 , mis à jour le 28 mai 2021 - 5 minutes de lecture
tout savoir sur l'odorat et le gout du chat

La perception de l’odorat et le goût d’un chat sont importants pour identifier son repas, mais aussi quand il chasse, ils conditionnent également son comportement sexuel et le marquage de son territoire.

Il est bien connu que les chats ont l’odorat comme l’ouïe extrêmement développés. Mais saviez-vous que leur sens du goût n’est en fait pas si développé que cela ? Alors qu’un humain a 9 000 papilles gustatives et un chien 1 500, le chat doit s’en contenter de 500. Cela permet à votre chat de déterminer le goût amer et aigre dans son alimentation, tout comme le salé, mais pas le sucré… Un peu limité non ? Pas tant que cela, en fait, cette “anomalie” pourrait même lui éviter de contracter une maladie.

 

Lorsqu’un chat goûte son repas, les informations sur les saveurs des aliments pénètrent dans le centre olfactif hautement développé de son cerveau. De par cette perception, il peut littéralement “goûter” le parfum de sa nourriture avec le petit organe de Jacobson, entre la bouche et les cavités nasales. Le chat décide donc, en grande partie, en fonction du parfum si sa nourriture a des saveurs qui plaisent à son nez ou non.

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La cavité nasale

Cavité nasale chez le chatLes papilles gustatives sur la langue permettent au chat de reconnaître les substances qui se dissolvent dans l’eau ou la salive lorsqu’il se lèche et mange de la nourriture. Pour le chat, l’odorat et le goût sont très étroitement liés, car la cavité nasale n débouche directement dans la bouche.

Il est vrai que la plupart des organes qui reconnaissent les senteurs ne sont pas visibles, car on ne voit que les narines. Néanmoins, derrière elles se trouvent un labyrinthe de peau, d’os et de cavités et l’air les traverse à chaque respiration. Dans ce processus, il est chauffé et humidifié. Une partie de l’air passe à travers une zone spéciale appelée épithélium olfactif.

Chez le chat, l’épithélium olfactif couvre une surface relativement grande de 20 à 40 cm2, ce qui est presque deux fois plus que chez un lapin ou un humain, cela montre tout de même à quel point les odeurs sont importantes pour la vie du chat.

Un odorat puissant

Le chat a deux fois plus de récepteurs d’odeurs dans son nez que l’homme (et 4 fois moins que le chien). Il sent pour obtenir des informations sur la nourriture, la présence d’autres chats et un danger imminent dans son environnement. Malgré le fait que l’odeur et le goût sont intimement liés chez le chat, il est plus attiré par le parfum de la nourriture que par son goût. Et un chat ne goûtera jamais rien sans le sentir au préalable.

La graisse est attrayante pour lui

En particulier, le fumet du gras de la viande est très attrayant pour le chat. Les chats dans la nature mangent beaucoup de souris en particulier, et la teneur en graisse dans la peau et les organes d’une souris représente environ de 40 pour cent. L’alternative aux proies fraîchement chassées consiste à se nourrir d’une nourriture fraîche qui ressemble à la composition d’une proie qu’il aurait trouvé dans son environnement naturel.

Captation d’une odeur lointaine

chien qui capte une odeur lointaine bouche ouverte

Parfois, vous surprenez votre chat avec un regard étrange. Le chat étire son cou comme pour solliciter son ouïe, en fait, il ouvre sa bouche et enroule sa lèvre supérieure en un sourire. En réalité, l’animal est occupé à renifler des molécules en suspension dans l’air ou à “goûter” une certaine effluve sur la langue et à la faire traiter par les papilles gustatives. La langue est ensuite reculée et pressée contre l’ouverture de l’organe de Jacobson.

Cet organe envoie des informations chimiques à l’hypothalamus dans le cerveau, qui à son tour détermine la réponse du chat. Les mâles non castrés sont des champions à ce petit jeu, par exemple lorsqu’ils sont sur les traces d’une chatte en chaleur.

Organe de Jacobson

Les souvenirs des senteurs sont stockés dans le cerveau. L’air est perçu par l’organe de Jacobson, situé dans une cavité spéciale du palais. Cette cavité est remplie de cellules qui captent les odeurs aux couleurs variées et les transfèrent ensuite au cerveau pour y stocker la mémoire.

À quel goût un chat est-il sensible ?

Les papilles gustatives sont très sensibles et peuvent faire la distinction entre le salé, l’amer et l’aigre. En revanche, le chat n’a pas de papilles gustatives pour le sucré. Et pour compliquer encore les choses, les chats sont particulièrement sensibles au goût de l’eau. Ceci est plutôt une bonne chose, l’eau croupie comme une alimentation avariée pourraient déclencher une maladie ou lui coûter la vie… Encore plus si l’est encore un chaton.

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Ce “goût d’eau” développé est probablement lié à l’insensibilité aux substances sucrées. Des recherches ont montré que les aliments riches en azote et en soufre, composants des acides aminés présents dans la viande, stimulent les papilles gustatives.

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Salivation

Un mauvais goût fait que le chat ou le chaton, produit beaucoup de salive (mousseuse) perd son goût le plus rapidement possible. Les médicaments en particulier peuvent déclencher la même réaction chez le chat, car ils sont souvent forts en goût et amers. Les conseils des vétérinaire pour donner un cachet à son chat consistent à l’enrober dans un morceau de fromage ou de pâté bien gras pour éviter le problème.

Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique

p-raynal

Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.

Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique

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